Avoir une carte de RFI sur le long terme c’est bien pratique car cela permet de savoir ou regarder pour analyser le fonctionnement de notre prootype L2 qui vient tout juste de passer en V3.06. L’Australie fait partie de ces zones plutôt propres de RFI. C’est également un site de CALVAL majeur et une campagne de mesures terrain conjointes avec des observations d’un radiomètre en bande L aéroporté s’y déroule actuelement alors que SMOS regarde tout cela vu d’en haut. Notons la participation du CESBIO  avec Claire, Delphine et Arnaud qui y trouvent où vont se croiser en ce momment.

Il y’a un peu plus de dix jours, une série de 16 orbites observant l’Australie à été traitée par nos amis du L1PP avec leurs meilleurs réglages du moment. A peine le temps de les inverser par le proto L2 et de les regader que des ajustements sur le L1PP ont lieu, des réglages mieux finalisés ,des petit bugs éliminés  ….et ce matin, nous voilà avec la même série toute chaude reprocessée par le L1PP. Les écarts sur le TB ne paraissent pas très importants, moins de 3-4K. Sans doute que pour nos amis de l’océan cela va bien se voir et sans doute être mieux. Mais pour nous qui pouvons avoir une dynamique de plus de 100K ?

Et bien jugez par vous même: à gauche les SM inversées par par le SLM2PP V3.05 appliqué aux TB issues du traitement du L1PP d’il y’a une dizaine de jour, à droite le SM issues du nouveau traitenent du L1PP disponible ce matin inversé dans la foulée par le proto SML2PP V3.06.

SM_TEST_MIR_SMUDP2_20091211T210211_20091211T211017_305_001_1_CESBIO_Soil_Moisture Version 1
SM: orbite du 11 Déc 2009 de 21H02'11" UTC à 21H10'17" UTC L1C du 18/01/2010 - SML2PP V3.05
SM_TEST_MIR_SMUDP2_20091211T210211_20091211T211017_305_001_1_CESBIO_Soil_Moisture Version 2
SM: orbite du 11 Déc 2009 de 21H02'11" UTC à 21H10'17" UTC L1C du 03/02/2010 - SML2PP V3.06

Ce n’est pas la meilleure image, ni la moins bonne, c’est simplement la première des 16 orbites – c’est tout frais, brut de fonderie et sorti il y’a peu de temps. L’échelle des humidités est identique pour les deux et  va de -0.05 ou inférieures en noir  à 0.2 ou supérieures en rouge. Dans cette gamme environ 90%-95% des valeurs y sont. Jusqu’à présent dans le blog les images de SM inversée par nos soin étaient plus proches de ce que serait le produits distribués en utilisant la configuration dite “Standard User” où des contrôles plus stricts amènent à déclasser davantage d’inversion.

Là, les inversions du prototype SML2PP ont été réalisés en mode dit “ESL” justement pour avoir accès à toutes les valeurs inversées pour peutque le moteur d’inversion n’ait pas échoué. C’est le mode d’analyse standard qui nous permettra de comprendre ce qui se passe et de régler les paramètres de contrôles, les seuils de tolérance etc … Par exemple, ces deux images contiennent des humidités avec des valeurs très négatives qui sont filtrées ici par l’échelle de couleur mais qui auraient été retirées dans le mode standard. Evidement c’est symptomatique de problèmes qu’il va nous falloir comprendre et éliminer au mieux.

Bien que les versions du prototype utilisés sont différentes (en réalité cela représente peu ou pas d’impact sur l’inversion), les différences que nous observons sont essentiellement dues aux TBs qui ont changées entre les deux traitements du L1PP. Si l’image de gauche nous paraissait “fantastique” comparée aux premières que nous avions, soit à partir des L1C du DPGS avec un cran de retard ou même à parit du L1PP d’alors et un instrument pas complètement calibré, elle montre qualitativement des variabilités assez surprenante surtout dans une zone assez désertique.

En un plus de 10 jours, nous passons à celle de droite. Elle est nettement différente mais me paraît plus plausible. Le champ d’humidité estfaible dans la partie désertique et plus homogène tout en admettant des variations fines. L’extension de la zone d’inversion c’est également agrandie de façon flagrante; les effets en bordure de fauchées que l’on observait sur certaines images en TB ont sûrement nettement été amélioré car nous inversons plus loin, et  de façon, semble-t-il, assez cohérente … Est-ce du à la FTT qui utilise les FTR mesurées par SMOS au pôle galactique lors des manoeuvres de retournement ? au lieu de la FTR modèle ? Il  y’a quelques blob d’humidité forte assez étonnants et qu’il faudra sûrement regarder de près. Mais cette image me plait bien et m’amenerais presque à brûler les étapes préalables et me poser des questions de nature géophysique !!!

En effet, ne brulons pas les étapes nous n’en sommes pas encore à une validation quantitative. Nous avons encore très peu travaillé sur le réglages des modèles et algorithmes ainsi que tout vérifié dans le SML2PP qui les implémente. Cependant, ces deux images illustrent bien la dynamique qui existe au sein de la commissioning ou les améliorations se succèdent, emmené pour l’instant par l’ensemble de la calibration team du L1PP que je salue au passage.

Il me semble que sésormais, la qualité des observations, là où elles ne sont pas contaminées pas les RFI, peut enfin nous permettre de  participer à cette dynamique d’amélioration en faisant entrer en scène la raison d’être du satelitte SMOS, de toutes ces chaînes de traitement et de tous ces efforts: obtenir la meilleure connaissance possible de l’humidté des sols à la quelle j’associe bien sûr celle de la salinité des océans menée par nos collègues du team océan.

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